Second voyage. L'oiseau-roc vient couver son œuf (Sindbad, Maxwell, 1879) - G. Doré
Notice précédente Notice n°3 sur 7 Notice suivante
Analyse
Le soleil alors étoit prêt à se coucher. L’air s’obscurcit tout-à-coup, comme s’il eût été couvert d’un nuage épais. Mais si je fus étonné de cette obscurité, je le fus bien davantage, quand je m’aperçus que ce qui la causoit, étoit un oiseau d’une grandeur et d’une grosseur extraordinaire, qui s’avançoit de mon côté en volant. Je me souvins d’un oiseau appelé Roc, dont j’avois souvent ouï parler aux matelots, et je conçus que la grosse boule que j’avois tant admirée, devoit être un œuf de cet oiseau. En effet, il s’abattit et se posa dessus, comme pour le couver. En le voyant venir, je m’étois serré fort près de l’œuf, de sorte que j’eus devant moi un des pieds de l’oiseau ; et ce pied étoit aussi gros qu’un gros tronc d’arbre. Je m’y attachai fortement avec la toile dont mon turban étoit environné, dans l’espérance que le Roc, lorsqu’il reprendroit son vol le lendemain, m’emporteroit hors de cette isle déserte. (GF I 240-1)
1. Signé en bas de la gravure à gauche « G. Doré » (en noir au coin, presque illisible, au centre « T.h MORAND »
Légende : « I SAW A BIRD OF EXTRAORDINARY SIZE. »
Informations techniques
Notice #023235