Omar al-Némân et ses deux fils : Scharkân dans la forêt (Les Mille et Une Nuits, éd. Mardrus, t. 3) - Léon Carré
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Analyse
Le cheval se mit ainsi à marcher jusqu’à minuit, et soudain, au milieu d’une solitude boisée, il s’arrêta et frappa violemment du sabot contre terre. Et Scharkân s’éveilla et se vit au milieu des arbres de la forêt, qui était en ce moment éclairée par la clarté de la lune. Et Scharkân fut extrêmement ému de se trouver au milieu de cet endroit solitaire ; mais il dit à haute voix la parole qui vivifie : « Il n’y a de puissance et de force qu’en Allah le Très-Haut ! » Et aussitôt il sentit son âme s’apaiser et ne plus craindre les bêtes sauvages de la forêt, alors qu’en face la lune miraculeuse argentait la clairière ; et si belle en devenait la clairière qu’elle semblait l’une d’entre les clairières du paradis. Et Scharkân entendit, comme près de lui, des paroles délicieuses à l’excès et une voix parfaitement belle et des rires. Et quels rires ! Les humains, à les entendre, en seraient devenus éperdus de délicate volupté, éperdus du désir de les boire sur la bouche même et de mourir. (trad. Mardrus, 46e nuit)
1. Signé en bas à droite « Léon Carré ».
Informations techniques
Notice #023341