Omar al-Némân et ses deux fils : halte dans une oasis (Les Mille et Une Nuits, éd. Mardrus, t. 3) - Léon Carré
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Analyse
Les deux frères, Scharkân et Daoul’makân (Daw’ al-Makân), après avoir traversé un désert, se reposent dans une contrée verdoyante :
Et au bout de six jours de cette marche harassante, dans ces déserts sans eau, ils finirent par arriver dans un pays qui bénissait le Créateur. Devant eux s’étendaient des prairies pleines de fraîcheur où se promenaient les eaux bruissantes, où fleurissaient les arbres fruitiers. Et cette contrée, où s’ébattaient les gazelles et où chantaient les oiseaux, apparaissait tel un paradis avec ses grands arbres ivres de la rosée qui embellissait leurs branches, et ses fleurs qui souriaient à la brise vagabonde, comme dit le poète :Regarde, enfant ! La mousse du jardin s’étend heureuse sous la caresse des fleurs endormies. Elle est un grand tapis couleur d’émeraude avec des reflets adorables. Ferme tes yeux, enfant ! Écoute l’eau chanter sous les pieds des roseaux. Ah ! ferme tes yeux ! Jardins ! parterres ! ruisseaux ! je vous adore ! ruisseau au soleil, tu brilles comme une joue, duveté de l’ombre des saules inclinés ! Eau du ruisseau qui t’attaches aux tiges des fleurs, ô grelots d’argent aux chevilles blanches ! Et vous, fleurs, couronnez mon bien-aimé !… (trad. Mardrus)
1. Signé en bas à gauche « Léon Carré ».
Informations techniques
Notice #023342