Kamaralzamân et la princesse Boudour (Les Mille et Une Nuits, éd. Mardrus, t. 4) - Léon Carré
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Analyse
La fée Maimoune s'éprend de la beauté du prince Camaralzaman, tandis que le génie Danhash n'a d'yeux que pour la princesse Boudour. Ils les enlèvent tous deux pour comparer leur beauté. Les deux jeunes gens, qui ne voulaient pas se marier, finiront par s'unir…
Ici, Danhash amène Boudour endormie dans la chambre où Camaralzaman a déjà été transporté par Maimoune :
Alors Maïmouna dit à Dahnasch : « Il me semble que tu as dû t’amuser en route avec cette jeune fille, car tu es en retard, et il ne faut pas une heure de temps aux bons éfrits pour aller du pays de Khaledân au fond de la Chine et revenir par le plus droit chemin ! Soit ! mais hâte-toi d’étendre cette petite aux côtés de mon ami pour que nous fassions notre examen ! » Et l’éfrit Dahnasch, avec des précautions infinies, déposa doucement la princesse sur le lit, et lui enleva sa chemise.
Or, en vérité, l’adolescente était fort belle et telle que l’avait dépeinte l’éfrit Dahnasch. Et Maïmouna put constater que la ressemblance des deux jeunes gens était si parfaite qu’on les eût pris pour deux jumeaux, et qu’ils ne différaient seulement que par leur milieu et leur fondement ; mais c’était le même visage de lune, la même taille délicate et la même croupe arrondie et pleine de richesse ; et elle put également se rendre compte que si la jeune fille manquait en son milieu de ce qui faisait l’ornement de l’adolescent, elle le remplaçait avantageusement par les deux tétines merveilleuses qui attestaient son sexe succulent. (trad. Mardrus, 180e nuit)
1. Signé en haut à droite « Léon Carré ».
Informations techniques
Notice #023375