Jeu de la casserole (éd. A. Denys, impr. A. Munier, 1905) - Bruno

Le jeu évoque l'affaire des fiches en 1904. Le grand orient de France, principale obédience de la Franc-Maçonnerie, avait fiché les officiers suivant leurs tendances religieuses et républicaines. Le secrétaire adjoint du grand orient, Bidegain, ayant livré les dossiers dont il était dépositaire, les noms des membres ont été divulgués au parlement et dans la presse. Le scandale est énorme, il s'achève par le suicide du député nationaliste Syveton. 
Le parcours du jeu parodie celui de l'initiation maçonnique. Il débute dans le cabinet de réflexion, et s'achève au plus haut degré de la hiérarchie: le 33e. En argot de l'époque une casserole est un dénonciateur. Il restera longtemps une insulte pour désigner les francs-maçons.
Les cases représentent les principaux membres : Camille Pelletan, ministre de la marine (case 1) ; Bienvenu-Martin (case 2) ; Delcassé, Ministre des Affaires étrangères (case 9) ; Vadécard, secrétaire général du Grand Orient (case 15) ; Delpeuch, président du Grand Orient et sénateur de l'Ariège (case 18) ; Réveillaud (case 23) ; Lafferre, président du grand orient après Delpeuch (case 32) ; Emile Combes, président du conseil (case 33) : Combes était un ancien séminariste, d'où le surnom de Vénérable Frère la défroque (calqué sur le titre donné à une personne qui dirige une loge).