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Un bandit détrousse Arlequin (Lesage, Œuvres choisies, 1810, t13, Arlequin roi de Serendib) - Marillier

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Date :
1783
Nature de l'image :
Gravure sur cuivre
Sujet de l'image :
PQ 1997 .A1 1810
Œuvre signée
Légende

Analyse

Arlequin a fait naufrage sur les côtes de Serendib. Tout le monde est mort sauf lui. Il se réjouit d'abord d'avoir sauvé l'argent d'un procureur du Maine. Mais survient un bandit qui le menace de son sabre. Sur l'air de « Quand le péril est agréable », un écriteau demandait alors au public de chanter :

Ouf ! je crains fort pour ma finance !
Ce drôle a tout l'air d'un voleur.
Le gésier me bondit de peur
A chaque révérence.

L'homme pose son turban à terre, fait signe à Arlequin de jeter de l'argent dedans, et le couche en joue en criant : gnaff, gnaff. Arlequin effrayé jette plusieurs pièces dans le turban. Le voleur se retire, et dans le moment il en paroît un autre, qui a le bras gauche en écharpe, une jambe de bois et un large coutelas au côté. Celui-ci fait aussi des révérences à Arlequin, qui dit toujours à part :

Air. Quand je tiens de ce jus d'octobre. n°3.

Quel autre homme s'offre à ma vue ?
Il est manchot ! Oui justement,
C'est un fripon ; il me salue :
C'est du gnaff, gnaff, assurément.

Le second voleur met aussi à terre son turban, et tirant son coutelas fait signe à Arlequin d'y jeter de l'argent, en lui disant : gniff, gniff.  (Acte I, scène 1)

Les brigands jettent Arlequin dans un tonneau et s'enfuient. Un loup flairant la chair fraîche cherche à le manger. Arlequin lui arrache la queue. Le tonneau s'ouvre en deux, le loup s'enfuit : fin de la 1ère scène.

Annotations :
  1. Signé sous la gravure à gauche « C. P. Marillier dir. », à droite « Vinc: Langlois Sc. »
    Légende : « Gniff, Gniff. »
  2. Farce en trois actes représentée en écriteaux par la troupe de Baxter et Saurin, placée sous la direction de la veuve Baron, au théâtre de la foire Saint-Germain le 3 février 1713 et publiée en 1721 chez Étienne Ganeau.
    A partir du 2 janvier 1709, les acteurs de la Foire furent interdits de parole. On suspendit alors au-dessus de la scène des écriteaux avec des couplets, permettant au public de chanter les répliques, sur des airs connus du temps, joués par des musiciens. Cette pratique donna naissance à l'opéra comique. Lesage écrivit sept pièces à écriteaux.
    Cette gravure est insérée en second dans le volume, bien qu'elle représente la 1ère scène, sans doute parce que, produite par Marillier, elle vient après la précédente, produite pour le volume de 1724.
Sources textuelles :
Lesage, théâtre de la foire

Informations techniques

Notice #024890

Image HD

Traitement de l'image :
Image web
Localisation de la reproduction :
Bibliothèque numérique Internet Archive (https://archive.org)