Armoflède tente de séduire Angilbert (Chevaliers Cygne, t3, Fauche, 1797)

Le chevalier Angilbert raconte à ses amis une aventure qui lui est arrivée dans sa maison de campagne qui possède des bains publics. Alors qu'un jour il s'y rendait tranquillement, une femme en est sortie et est venue à se rencontre, alors qu'il avait tout mis en œuvre pour ne croiser personne. Angilbert la décrit :

Elle avait pour tout vêtement une chemise mouillée et excessivement courte, et une longue chevelure noire, abattue sur ses épaules et sur sa gorge. Lorsqu'il me fut possible de distinguer à peu près sa figure, je vis avec une nouvelle surprise qu'elle s'était entièrement voilé le visage avec un mouchoir, qu'elle avait entortillé autour de sa tête ; cette circonstance me donna une sorte de curiosité, et la regardant avec attention à mesure qu'elle approchait, je fus vivement frappé de la perfection de sa taille et de l'éclat éblouissant de sa blancheur..... (Genlis, Les chevaliers du Cygne t. III, Hambourg, P. F. Fauche, 1797, p. 38-39)

Il s'agit en réalité de la perfide Armoflède, une séductrice hors-pair qui charme les chevaliers pour se faire un nom à la cour et pour prendre du plaisir, avant de les trahir.