Roger terrasse l’orque grâce au bouclier d’Atlant - Fragonard
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Analyse
En haut, l’hippogriffe est plutôt représenté comme un cheval ailé : il a perdu la difformité burlesque de l’iconographie renaissante pour rejoindre celle d’un gracieux Pégase. Roger, installé au centre de la composition, vient de descendre de sa monture. Il prend pied sur le rivage et, de son bouclier, il éblouit l’orque qu’il n’est pas parvenu à transpercer de sa lance ni de son épée. Ni la lance, ni l’épée ne sont ici représentées : seul l’instrument lumineux, seule la stratégie visuelle comptent. A l’arrière plan à gauche, dans l’espace vague, Angélique enchaînée est représentée renversée en arrière, comme sous l’effet du choc lumineux du bouclier. Ce renversement signifie l’impossibilité de porter un regard sur la scène qui pourtant est livrée au spectateur, tant le bouclier est aveuglant. Le dispositif rétablit la visibilité de ce qui devrait terrasser tout œil aventureux. La diagonale formée par l’hippogriffe, Roger et l’orque donne à la composition sa dynamique : la monture va s’envoler, l’orque va
Informations techniques
Notice #003062