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Recherche infructueuse

Le festin de Balthasar (sipario) - Solieri

Date :
Entre 1763 et 1765
Nature de l'image :
Peinture sur toile
Dimensions (HxL cm) :
105x141,7 cm
Lieu de conservation :
inv. 878-1-1
Mentions dans l'image

Analyse

A gauche, au-dessus d’un chandelier à sept branches (menorah), une main sortant d’un nuage désigne l’inscription qu’elle vient de tracer au plafond de cette galerie du palais de Balthasar qui ouvre sur l’extérieur. Au sol, trois tables sont disposées symétriquement. La table d’honneur, au centre, est surélevée par une volée de trois marches. En son centre, qui est le centre de la toile, Balthasar est assis. Au premier plan, sur la gauche, la reine mère s’est avancée et, se tournant vers Balthasar, elle désigne de la main droite l’inscription, tandis que de la main gauche elle présente Daniel, qui seul saura l’interpréter. Placé symétriquement à la reine par rapport à Balthasar, sur la droite donc, Daniel, reconnaissable au front dégarni et à la longue barbe des prophètes, explique à Balthasar le sens de l’inscription. Exceptionnellement Balthasar s’est détourné de l’inscription pour écouter Daniel. Le dispositif est extrêmement théâtral, ce qui n’a rien d’étonnant après tout s’il s’agit d’une esq

Annotations :

1. On distingue à peine en lettres orange, l’inscription hébraïque que désigne la main divine, au-dessus du linteau en haut à gauche.

2. Cette toile a appartenu Ă  l’ancienne collection Signol et fut acquise par le musĂ©e en vente publique en 1878. C’est Sylvie BĂ©guin qui l’identifie comme de Solieri en 1986. Voir Sylvie BĂ©guin, « Tableaux de VĂ©ronèse dans les musĂ©es français Â», Nuovi studi su Paolo Veronese, Venise, 1990, pp. 294-295. Il s’agirait selon elle d’une esquisse pour le rideau de scène (sipario) commandĂ© en 1763 par le duc Ercole III d’Este pour la Delizia di Bellaria di Mugnano. Le théâtre fut dĂ©truit en 1796. L’esquisse a Ă©tĂ© mise au carreau, pour pouvoir ĂŞtre agrandie Ă  la dimension du rideau. Dans ses MĂ©moires, en 1791, Fra Stefano parle de deux cents figures... Le mot sipario vient du latin siparium, qui dĂ©signe le rideau que l’on tirait au théâtre pour masquer au spectateur les manipulations et transformations des dĂ©cors en cours de spectacle. Voir Vitruve, Architecture, livre V, ch. 7, note 1,

Composition de l'image :
Scène (espace vague/espace restreint)
Objets :
Table
Sol quadrillé
Perspective d’architecture
Marches
Main de Dieu
Colonnes
Chien
Sources textuelles :
Daniel

Informations techniques

Notice #003338

Image HD

Identifiant historique :
A2657
Traitement de l'image :
Scanner
Localisation de la reproduction :
Collection particulière (Montpellier)
Bibliographie :
Stéphane Loire et alii, Settecento Le Siècle de Tiepolo, RMN & Lille, 2000
n° 77, p. 198