M. B contrĂ´le la correspondance de Pamela (Pamela 1742, vol. 1) - Hayman
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Analyse
« Je viens d’avoir la plus grande frayeur du monde. Justement comme je pliois cette lettre dans la chambre de ma défunte maîtresse, mon jeune maître est entré. Mon Dieu ! Qu’il m’a effrayée ! J’allois cacher la lettre dans mon sein, lorsque lui, me voyant toute tremblante, m’a dit en souriant : A qui viens-tu d’écrire, Pamela ? J’ai répondu, pleine de confusion : Je vous demande pardon, monsieur, c’est seulement à mon père et à ma mère. Eh bien, a-t-il dit, montre-moi quels progrès tu as faits dans l’écriture. Ah ! que j’étois honteuse ! Dans le trouble où il me voyoit, il a pris la lettre sans rien dire davantage, et l’a lue d’un bout à l’autre, puis il me l’a rendue. Je vous demande pardon, monsieur, lui dis-je. Je ne sais pourtant pourquoi je parlois ainsi; car comme il a toujours été très respectueux envers ses parents, pourquoi trouveroit-il mauvais que j’eusse le même respect pour les miens? Aussi n’étoit-il pas fâché ; car il me prit la main, et me dit : Tu es une bonne fille, Pamela, d’en agir si généreusement envers ton père et ta mère, qui sont âgés. Je ne suis point en colère contre toi. »
1. En haut à droite : « Vol. I. p. 4 » En bas à gauche : « F. Hayman inv. », à droite : « H. Gravelot sculp. »
Informations techniques
Notice #004473