Le massacre de Béziers (H. Martin, Histoire de France, 1886) - Bayard
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Analyse
« Les gens de Béziers, d’abord étonnés devant une si grande multitude, prirent courage en voyant qu’il fallait vaincre ou mourir, et ils sortirent hardiment contre les assiégeants. Mais la foule des gens de pied se précipita si furieusement sur eux, qu’elle les rejeta dans la ville et y pénétra pêle-mêle avec eux. Ce ne fut plus alors un combat, mais un massacre général. On n’épargna, dit la chronique, ni vieux ni jeunes, pas même les enfants qui tétaient. On avait demandé au légat Arnaud-Amauri comment on distinguerait les hérétiques des fidèles : — Tuez-les tous ! avait-il répondu ; Dieu reconnaîtra les siens.
Après le massacre vint le pillage ; après le pillage, l’incendie. Tout fut dévasté et brûlé, et il ne demeura chose vivante. Arnaud-Amauri, dans une lettre au pape, avoua qu’il y avait eu vingt mille morts. D’autres prétendent qu’il y en eut jusqu’à soixante mille (22 juillet 1209). » (p. 251.)
1. Signé en bas à gauche « Emile Bayard », à droite « G. BURGUN ».
2. Chapitre XXIII, « La Guerre des Albigeois. (1198-1237.) », p. 249.
Informations techniques
Notice #004624