Meurtre des deux Maréchaux (Henri Martin, Histoire de France, 1886) - Bayard
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Analyse
Paris est assiégé par des brigands et le duc de Normandie, qui fait office de régent depuis que le roi Jean est prisonnier des Anglais, se terre au Louvre.
« Le prévôt Marcel, les échevins et les principaux bourgeois, perdant patience, prirent alors une résolution qu’ils eussent mieux fait, dit la chronique, de ne jamais exécuter. Ils firent sonner le tocsin à Notre-Dame, et marchèrent, à la tête du peuple armé, droit au Palais de la Cité. Étienne Marcel monta jusque dans la chambre du duc de Normandie, et, après d’aigres paroles entre le duc et le prévôt, Marcel dit à ses gens de faire ce pourquoi ils étaient venus.
Les compagnons du prévôt tirèrent leurs épées, coururent sur les sires de Conflans et de Clermont, maréchaux de Champagne et de Normandie, et les tuèrent presque dans les bras du duc, qui en eut le sang sur sa robe. C’étaient ces deux maréchaux qu’on accusait d’être les pires conseillers du duc.
Tous les autres officiers et gentilshommes du duc s’étaient enfuis ; le duc, fort épouvanté, pria Marcel de le sauver. Marcel lui dit qu’il n’avait rien à craindre, et lui mit sur la tête son chaperon rouge et bleu [i. e. aux couleurs de la Ville]. » (p. 381-382.)
1. Signé en bas à gauche « Émile Bayard », à droite « G. BURGUN ».
2. Chapitre XXVIII, « Suite de la guerre des Anglais. Étienne Marcel. (1350-1358.) », p. 381.
Informations techniques
Notice #004785