L’évanouissement d’Esther (carton du Louvre) - Jean-François de Troy
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Autre numéro d'inventaire : MR 1514
Analyse
« A l’apogée de sa beauté, elle rougissait et son visage joyeux était comme épanoui d’amour. Mais la crainte faisait gémir son cœur. Franchissant toutes les portes, elle se tyrouva devant le roi. Il était assis sur son trône royal, revêtu de tous les ornements de ses solennelles apparitions, tout rutilant d’or et de pierreries, redoutable au possible. Il leva son visage empourpré de splendeur et, au comble de la colère, regarda. La reine s’effondra. Dans son évanouissement son teint blêmit et elle appuya la tête sur la servante qui l’accompagnait. Dieu changea le cœur du roi et l’inclina à la douceur. Anxieux, il s’élança de son trône et la prit dans ses bras jusqu’à ce qu’elle se remît, la réconfortant par des paroles apaisantes. Qu’y a-t-il Esther ? Je suis ton frère ! Rassure-toi ! Tu ne mourras pas. Notre ordonnance ne vaut que pour le commun des gens. Approche-toi. Levant son sceptre d’or il le posa sur le cou d’Esther, l’embrassa et lui dit : Parle-moi ! » (Esther, V, 1-2.)
1. Signé et daté en bas à gauche sur le tapis : « DE TROY. 1737. »
2. Exposé au Salon de 1737.
Informations techniques
Notice #005075