La Peste - Gaetano Zumbo
Analyse
A droite, le « monatto », le nettoyeur de rues, avance le nez protégé tant bien que mal par une bande de tissu. Il est le seul vivant dans cet entassement de morts, comme en témoigne la carnation de se peau, qui contraste avec le livide, le bistre, le vert et le brun des chairs mortes en décomposition. Voici la description de Sade, dans Juliette : « On peut y voir un sépulcre empli de cadavres à divers stades de la putréfaction, de l’instant de la mort jusqu’à la destruction totale de l’individu. Cette œuvre sombre a été exécutée en cire colorée imitant si bien le naturel que la nature ne saurait être plus expressive ni plus vraie. L’impression est si forte face à ce chef-d’oeuvre que les sens semblent se donner l’alarme l’un l’autre : sans le vouloir on porte la main à son nez. »
Informations techniques
Notice #005303