Le bal des ardents (Henri Martin, Histoire de France, 1886) - Bayard
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Analyse
« C’était alors la coutume de dire et de faire toutes sortes d’extravagances aux noces des veuves qui se remariaient. Une veuve au service de la reine s’étant remariée, la reine, à cette occasion, donna un bal à l’hôtel Saint-Pol. Un écuyer du roi suggéra à Charles VI l’idée de se déguiser en sauvage, lui et cinq jeunes gens de la cour. Il s’habillèrent de toile couverte d’étoupes collées avec de la poix-résine. Les cinq jeunes gens étaient attachés les uns aux autres, et le roi les menait pour les montrer aux dames. Tandis qu’ils dansaient avec toutes sortes de cris et de bouffonneries, le frère du roi, le duc d’Orléans, sans doute étourdi par le vin, s’avisa d’approcher une torche des danseurs couverts d’étoupes. En un instant, les cinq jeunes gens furent tout en flammes. Le roi, qui s’était séparé d’eux un moment auparavant, fut sauvé ; mais ces malheureux périrent brûlés vifs (29 janvier 1393). » (Pp. 423-424.)
1. Signé en bas à gauche « Emile Bayad », à droite « BURGUN ». Le titre de la gravure est « Le bal des sauvages ».
2. Chapitre XXXI, Charles VI et les sires des fleurs de lis (suite). — Les Armagnacs et les Bourguignons. (1383-1414.), p. 425.
Informations techniques
Notice #005316