Jeanne d’Arc au Bois-Chesnu (H Martin Histoire de France 1886) - Bayard
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Analyse
« Il courait en ce temps là, parmi le peuple, cette idée que l’œuvre où avaient échoué les puissants serait accomplie par les faibles, et que, là où les hommes ne pouvaient plus rien, le salut viendrait d’une femme, d’une vierge ; et l’on tâchait d’expliquer dans ce sens les obscures prédictions attribuées au vieu prophète celtique Merlin. Il vint quelque chose de ces bruits jusqu’à Jeanne. Et elle s’absorbait toujours davantage dans ses pensées, et elle avait toujours devant les yeux les champs de bataille jonchés de morts, les villes ruinées, les villages en flammes, le pauvre peuple mourant par le fer ou par la faim. Un jour, elle avait treize ans, saisie d’un transport qui l’éleva comme au-dessus d’elle-même, elle crut entendre une voix du ciel qui lui disait : Jeanne, fille de Dieu, au nom du Seigneur, va en France ! va au secours du dauphin ! c’est toi qui lui feras recouvrer son royaume ! » (p. 466.)
1. Signé en bas à gauche « Emile Bayard », à droite « G BURGUN ».
2. Chapitre XXXIII, Jeanne Darc. (1429-1431.), p. 464.
Informations techniques
Notice #005334