Noli me tangere - Laurent de La Hyre
Analyse
De sa main, le Christ ne se contente pas d’éloigner Marie Madeleine. Il couvre ses yeux : c’est l’adumbratio, qui renvoie au mystère de l’Incarnation, mais suggère également le caractère divin, glorieux du corps transfiguré du Christ. En effet, dans les scènes de Transfiguration, les apôtres sont représentés se couvrant les yeux. Sur le tombeau, à droite, un seul ange est représenté, au lieu des deux qu’évoque le texte. A l’ange de la nouvelle Loi, à droite, s’oppose la souche de l’ancienne Loi, à gauche. A l’arrière-plan, la montagne austère évoque peut-être la montagne de Grenoble (le tableau est une commande pour la Grande Chartreuse de Grenoble). (Nassim Aboudrar, Noli me tangere : Dialogue et vision, Calgary, 29 mars 2007.)
1. Signé et daté entre la robe de Marie Madeleine et l’ange d ela Résurrection, « L. DE LA HYRE IN. & F. 1656 » 3. Un dessin préparatoire est conservé à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts.
Informations techniques
Notice #005828