Bélisaire demandant l’aumône (version originale, à Lille) - David
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Analyse
La scène de David ne se trouve pas dans le Bélisaire de Marmontel, mais celle-ci est fort proche :
« Bélisaire, en ce moment même, entroit dans la cour du Château. Le fidele Anselme le voit, s’avance, reconnoît son maïtre, & transporté de joie, court au-devant de lui. Mais tout-à-coup s’appercevant qu’il est aveugle. O ciel, dit-il ! ô mon bon Maître ! Est-ce pour vous revoir dans cet état, que le pauvre Anselme a vécu ? A ces paroles entrecoupées de sanglots, Bélisaire reconnoît Anselme, qui, prosterné, embrasse ses genoux. » (Chapitre VI, p. 41.)
Le Bélisaire de Marmontel cependant ne finit pas dans la mendicité.
1. Signé et daté en bas à gauche « L. David facebat | anno 1781 Lutetiae ».
2. Peint pour l’agrément à l’Académie à partir de novembre 1780 et présenté le 24 août 1781. N’ayant pas réussi à le faire acheter par le roi, David le vendit à l’Electeur de Trèves, ou à son frère, qui l’abandonna dans son palais bruxellois lors de l’invasion française. Vendu (ou plutôt bradé) en mars 1793 à Louis Vollant, qui sera guillotiné en 1794 pour malversations financières dans le commerce de guerre. Le tableau est rendu aux héritiers de Vollant en 1796. Il passe entre diverses mains et atterrit chez Lucien Bonaparte, dans son hôtel parisien, l’hôtel de Brienne. Après un passage en Angleterre, il est vendu au musée de Lille en 1868.
Informations techniques
Notice #006106