Médée (Théâtre de P. Corneille, 1660) - Spirinx, d’après Chauveau ?
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Analyse
Corneille, Médée, acte V, scène 6. Médée est « en haut sur un balcon ».
Jason. — Ah ! c’est trop en souffrir ; il faut qu’un prompt supplice
De tant de cruautés à la fin te punisse.
Sus, sus, brisons la porte, enfonçons la maison ;
Que des bourreaux soudain m’en fassent la raison.
Ta tête répondra de tant de barbaries.
Médée, en l’air dans un char tiré par deux dragons.
— Que sert de t’emporter à ces vaines furies ?
Epargne, cher époux, des efforts que tu perds ;
Vois les chemins de l’air qui me sont tous ouverts ;
C’est par là que je fuis, et que je t’abandonne
Pour courir à l’exil que ton change m’ordonne.
Suis-moi, Jason, et trouve en ces lieux désolés
Des postillons pareils à mes dragons ailés.
Enfin je n’ai pas mal employé la journée
Que la bonté du roi, de grâce, m’a donnée ;
Mes désirs sont contents. Mon père et mon pays,
Je ne me repens plus de vous avoir trahis ;
Avec cette douceur j’en accepte le blâme.
Adieu, parjure : apprends à connaître ta femme,
Souviens-toi de sa fuite, et songe, une autre fois,
Lequel est plus à craindre ou d’elle ou de deux rois.
La gravure évoque également la scène précédente, où Jason découvrait Créon mort et Créuse mourante. A la fin de la scène 5, on emporte le corps de Créon (tout au fond) et celui de Créuse (au second plan).
Chauveau condense donc deux moments, la mort de Créuse à la scène 5 et la fuite de Médée à la scène 6.
1. Signé en bas à droite « L. S. » (Louis Spirinx). Chauveau est-il le dessinateur ou Spirinc a-t-il travaillé seul ?
Informations techniques
Notice #006188