Valville et Mme de Miran au parloir (La Vie de Marianne, 4e partie, 1778)- Schley
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Analyse
AbandonnĂ©e de M. de Climal et du pĂšre Saint-Vincent, Marianne sâest rĂ©fugiĂ©e dans une Ă©glise pour prier. Elle y rencontre Mme de Miran qui la prend sous sa protection et la fait entrer dans un couvent pour jeunes filles. Marianne apprend alors incidemment que Mme de Miran est la mĂšre de Valville, qui se consume dâamour pour elle.
   Avec sincĂ©ritĂ© et gĂ©nĂ©rositĂ©, Marianne confie Ă Mme de Miran la lettre que Valville lui a fait parvenir et quâelle nâa pas encore ouverte, et promet de persuader le jeune homme de renoncer Ă elle. ConvoquĂ© au parloir, Valville entend, en prĂ©sence de sa mĂšre, le discours de renoncement le plus sublime et le plus sĂ©duisant, au terme duquel Mme de Miran donne son consentement aux fiançailles des jeunes gens.
   Schley choisit de reprĂ©senter non Marianne tenant son discours, le temps fort du rĂ©cit, mais, juste aprĂšs, les fades remerciements de Valville Ă sa mĂšre, temps faible qui constitue de façon dâautant plus efficace un instant prĂ©gnant. Mais la prĂ©occupation de Schley est Ă©galement de rĂ©aliser le triangle actanciel : Marianne Ă©tant seule dâun cĂŽtĂ© de la grille, il est difficile de la reprĂ©senter en interaction. Câest ici au contraire tout naturellement que nous voyons lâinteraction de la mĂšre et du fils sous le regard en tiers de Marianne. La chaise de Valville Ă droite, quâil a quittĂ©e pour venir embrasser les mains de Mme de Miran, fait office dâembrayeur visuel.
1. Signé et daté en bas à gauche, sous la gravure « J. V. Schley fecit 1736. »
Au-dessus de la gravure, à droite, « IV. Part. »
Informations techniques
Notice #006986