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Recherche infructueuse

Julie avec un athlète - Carrache

Analyse

« Parmi les princesses romaines qui portèrent le nom de Julie, la plus cĂ©lèbre fut la fille d’Auguste, que cet empereur maria successivement Ă  Marcellus, Ă  Agripa, et Ă  Tibère.
Son père l’aimait Ă©perdument. Elle le mĂ©ritait par sa beautĂ©, ses grâces, la lĂ©gèretĂ© et la dĂ©licatesse de son esprit; mais aussi libertine que belle, la multitude de ses amans fut innombrable.
 Son mari Agripa Ă©tant vieux et ne pouvant satisfaire ses dĂ©sirs, elle s’en dĂ©dommageait en se livrant Ă  tous les jeunes gens de Rome. "C’était assez, disait-elle, d’être fidèle Ă  son Ă©poux tant qu’elle n’était pas enceinte, et de ne pas lui donner d’enfant Ă©tranger." […]
 On ne peut douter que Julie accoutumĂ©e au changement dans les objets de son amour, ne cherchât avec eux tous les moyens de varier les plaisirs de la jouissance. C’était vraisemblablement l’opinion de Carrache, qui l’a reprĂ©sentĂ©e dans cette attitude lubrique.
L’amant avec lequel elle s’escrime est supposĂ© un athlète vigoureux, bien capable de rĂ©pondre aux provocations de l’hĂ©roĂŻne […].
 Si nos ingĂ©nieux libertins, transmettent par la presse ou par le burin toutes les attitudes que la voluptĂ©, le raffinement et la dĂ©bauche inventent et mettent chaque jour en usage, la postĂ©ritĂ© ne peut gagner aux connaissances Ă©rotiques que nous lui prĂ©parons. Dans le vrai, nous sommes forcĂ©s de convenir que si le changement de mets excite l’appĂ©tit, la variĂ©tĂ© des jouissances en augmente la voluptĂ©, et notre bon La Fontaine avait raison de dire : MĂŞme beautĂ© tant soit exquise, Rassasie et saoule Ă  la fin; Il me faut d’un et d’autre pain; DiversitĂ©, c’est ma devise. Â»

Objets :
Lit

Informations techniques

Notice #007542

Image HD

Identifiant historique :
A6861
Traitement de l'image :
Image web
Localisation de la reproduction :
Bibliothèque numérique Gallica, Bibliothèque nationale de France (https://gallica.bnf.fr)