Ajax le Locrien arrache Cassandre à la statue d’Athéna - Peintre de Cléophradès
Analyse
Au centre, Ajax fils d’Oïlée, sabre au clair et fulant aux pieds un cadavre, attrape Cassandre par les cheveux alors qu’elle s’agrippe à la statue d’Athéna dans le Palladium de Troie. Derrière Ajax, le vieil Anchise, qui est chauve, se retourne pour contempler le carnage, alors que son fils Énée, cachant sa tête entre son casque et son bouclier, l’emmène hors de Troie.
Dans les premiers vers des Troyennes d’Euripide, on lit le vers suivant, dans la bouche de Poséidon, parlant à Athéna : « Je sais qu’Ajax arracha Cassandre de ton sanctuaire. »
Il y avait une tragédie de Sophocle, Ajax Locrien, certainement plus explicite, mais elle est perdue.
Le récit de Virgile est à peine moins elliptique :
Ecce trahebatur passis Priameia uirgo
crinibus a templo Cassandra adytisque Mineruae
ad caelum tendens ardentia lumina frustra,
lumina, nam teneras arcebant uincula palmas. (II, 403-406)
Et voici qu’était traînée la jeune fille de Priam
Cassandre, les cheveux épars, hors du temple et loin des autels de Minerve
Levant vers le ciel ses yeux ardents, en vain,
Levant ses yeux, car des chaînent entravaient ses bras tendres.
Le viol de Cassandre, la statue d’Athéna ébranlée, voire détournant les yeux se trouvent dans le long poème (passablement obscur) Alexandra de Lycophron de Chalcis, poète alexandrin du IIIe siècle.
2. Hydrie Vivenzio décrivant le sac de Troie : Fuite d’Énée avec Anchise, Cassandre arrachée au Palladium par Ajax, Priam molesté par Néoptolème.
Informations techniques
Notice #007986