Les Troyens fuient Polyphème (Virgile, Énéide 3, éd. Brant, Strasbourg Grüninger 1502, f206)
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Analyse
« Clamorem immensum tollit, quo pontus et omnes
Intremuere undae penitusque exterrita tellus
Italiae curvisque immugiit Aetna cavernios.
At genus e silvis Cyclopum et montibus altis… » (II, 672-683)
[Il pousse une immense clameur qui ébranle tous les flots de l’océan, épouvante au loin la terre de l’Italie et se répercute en mugissements dans les antres de l’Etna. Et voici qu’à cet appel, des forêts et de shautes montagnes, la race des Cyclopes dévale vers le port… ]
L’image illustre le texte qui vient après elle. Polyphème, dont l’œil a été crevé par Ulysse, est descendu de la montagne et s’avance dans la mer, tenant d’une main un pin ébranché, de l’autre un rocher. Achéménide, compagnon d’Ulysse abandonné dans la grotte de Polyphème, a trouvé refuge auprès des Troyens qui quittent l’île à grande force de rames. Derrière Polyphème, une troupe de cyclopes arrivait en renfort à son appel.
2. Folio CCVI recto.
Informations techniques
Notice #008126