La Biche au bois. 5. Le prince soigne la biche - (Contes des fées, Garnier)
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Analyse
Le prince fou dâamour pour la princesse du portrait, et dĂ©sespĂ©rĂ© que celle qui lui a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e nâen soit que la caricature, sâest retirĂ© dans la forĂȘt en compagnie de son fidĂšle serviteur Becafigue. Le hasard lâa conduit prĂ©cisĂ©ment Ă la mĂȘme cabane de la vieille qui hĂ©berge la Biche et GiroflĂ©e. La vieille donna au prince la chambre voisine.
Le prince sort chasser le jour, et poursuit la Biche. Au second jour, Ă©puisĂ©e, elle se laisse rattraper. Au troisiĂšme jour, le prince la blesse dâune flĂšche :
« Le prince sâapprocha, il eut un sensible regret de voir couler le sang de la biche ; il prit des herbes, il les lia sur sa jambe pour la soulager et lui fit un nouveau lit de ramĂ©e, il tenait la tĂȘte de Bichette appuyĂ©e sur ses genoux : âNâes-tu pas cause, petite volage, lui disait-il, de ce qui tâest arrivĂ©Â ? Que tâavais-je fait hier pour mâabandonner ? Il nâen sera pas aujourdâhui de mĂȘme, je tâemporterai.â La Biche ne disait rien, quâaurait-elle dit ? Elle avait tort et ne pouvait parler ; car ce nâest pas toujours une consĂ©quence que ceux qui ont tort se taisent. Le prince lui faisait mille caresses : « Que je souffre de tâavoir blessĂ©e lui disait-il ; tu me haĂŻras et je veux que tu mâaimes. » Il semblait Ă lâentendre quâun secret gĂ©nie lui inspirait tout ce quâil disait Ă Bichette ».
1. Signé en bas à gauche « Bertill » (illisible), à droite « A. GUSMAND ».
2. Gravure hors texte aprÚs p. 354.
Informations techniques
Notice #008444