Le cabinet chinois (Mémoires de Casanova, fig. 44) - d’après Julius Nisle
Notice précédente Notice n°44 sur 48 Notice suivante
Analyse
A Naples, le duc de Matalone et Casanova conduisent Léonilde au cabinet chinois, orné de tableaux libertins.
« Les cartes chinoises qui tapissaient le cabinet où nous allâmes déjeuner étaient admirables plusn par le coloris, et le dessin que par l’action amoureuse qu’elles représentaient.
— Cela, dit le duc, ne me fait aucune sensation ; et disant cela il nous fait voir son néant. Léonilde ne le regarde pas, mais il me choqua, j’ai cependant dissimulé.
— Je suis, lui dis-je, dans votre même cas sans me soucier d evous en convaincre.
Le duc dit qu’il n’en croit rien, et il allonge une main, il trouve que je ne mens pas ; il s’étonne, et retirant sa main, il dit que je devais être impotent comme lui. Je me moque d ela conséquence, et je lui dis que pour lui faire juger le contraire je n’avais besoin que de regarder les yeux de Léonilde, il la prie d eregarder mes yeux, et pour lors elle se tourne, et elle me fixe, et le duc allonge de nouveau sa main à l’endroit de la conviction, et il trouve qu’il a tort. »
2. Le nom porté dans le recueil allemand est « Leontine » au lieu de Léonilde.
Informations techniques
Notice #009669