Faiblesse d’Anderson en reconnaissant Jones (Tom Jones, 1750) - Gravelot
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Analyse
Tome III, chapitre X. Qui, quoique court, peut ĂŞtre attendrissant.
« Monsieur Jones étoit habillé, & prêt à se rendre chez Milady Bellsaton, lorsque Madame Miller vint le prier instamment de descendre, pour prendre une tasse de thé chez elle.
Il n’étoit pas encore entré chez cette bonne femme, qui l’avoit précédé en descendant, qu’elle se hâta de présenter un Eranger, en lui disant avec la plus vive effusion de cœur… M. Jones, voilà mon cousin qui vient avec transport remercier son généreux bienfaicteur, & le sauveur de sa famille !
Cet homme avoit à peine continué le compliment que Madame Miller avoit si obligeament commenc&, que Jones & lui s’étant envisagés fixement l’un l’autre, marquerent en même-tems la plus étonnante surprise. La voix manqua tout à coup à l’Etranger, qui se laissant tomber sur une chaise, ne put articuler que… C’est lui ! c’est lui-même !… j’en suis trop convaincu !…
Ciel ! que signifie ceci ? s’écria Madame Miller, mon cousin se trouve-t-il mal ? vîte, de l’eau, cîte, qu’on le secoure !… n’est-il aucunes liqueurs dans la maison ?…
Ne vous effrayez point, Madame, lui dit Jones : j’ai presque autant que lui besoin de secours ; cette rencontre imprévuë nous frappe également. Votre cousin ne m’est pas inconnu , Madame. »
1. Au-dessus de la gravure à droite « Tome 3 Page 82 ».
Sous la gravure à gauche « H. Gravelot. inv. », à droite « St fessard Sculp. 1749. »
Informations techniques
Notice #009893