Les Jacques ne sont point des frères, comme on l'a répété tant de fois sans preuves, ce sont des enfants qui succédèrent chacun à leur père, tour à tour héritiers, sinon d'un égal talent, au moins d'un même amour pour une profession qui n'était ni sans gloire, ni sans profil. Le premier que nous connaissions fut le plus illustre : c'est Pierre Jacques, artiste de la Renaissance, sous les règnes des derniers Valois, décédé en 1590. Le second fut Nicolas Jacques Ier, artiste des époques de Henri IV et de Louis XIII, mort en 1649. Le troisième fut François Jacques, qui aurait pu être un artiste du grand style Louis XIV s'il n'avait péri en 1664, victime d'un accident dans l'exercice de son travail, en pleine maturité de talent. Le quatrième, Nicolas Jacques II, reçu maître en 1678, reste pour nous le moins connu, quoiqu'il soit le plus récent, ayant terminé sa carrière en 1726 sans laisser d'œuvres saillantes. (Henri Jadart, Les Jacques, PAris, E. Plon, 1890)
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