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Recherche infructueuse
Auteurs & Autrices :
  • Lojkine StĂ©phane
Mots-clés :
  • Diderot
  • Descartes
  • D'Alembert
  • FantĂ´me

Résumé :

On dĂ©finit gĂ©nĂ©ralement le rapport de Diderot Ă  Descartes comme un rapport d’opposition. Plus spĂ©cifiquement, dans Le RĂŞve de D’Alembert, la thĂ©orisation d’un matĂ©rialisme biologique se ferait aux antipodes de la mĂ©taphysique cartĂ©sienne. Cet article entend dĂ©montrer au contraire que, dans son opposition Ă  Descartes, Diderot est restĂ© profondĂ©ment cartĂ©sien. Le premier indice qui doit nous engager Ă  ce rĂ©examen est la position que D’Alembert assigne Ă  Descartes dans l’EncyclopĂ©die : de critique mais aussi de rĂ©vĂ©rence. La critique de la mĂ©taphysique est d’autre part dĂ©jĂ  prĂ©sente chez Descartes lui-mĂŞme. On ne peut enfin opposer philosophie cartĂ©sienne et philosophie de l’expĂ©rience, car Descartes fonde sa philosophie sur un type d’expĂ©rience particulier, qui est l’expĂ©rience de pensĂ©e. Or c’est prĂ©cisĂ©ment la mĂ©thode que Diderot reprend Ă  son compte. Descartes rĂ©futant la mĂ©taphysique (scolastique) pour fonder sa mĂ©taphysique se divise d’avec lui-mĂŞme. C’est cette division d’avec soi que D’Alembert reprend Ă  son compte pour se dĂ©marquer de Descartes tout en se l’appropriant, puis que Diderot pratique dans Le RĂŞve de D’Alembert pour se positionner par rapport Ă  D’Alembert. Je propose de dĂ©finir le dispositif de pensĂ©e qui en rĂ©sulte comme un dispositif de fantomatisation.

Type de document : Journal articles