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Les dessins berlinois du cycle de Botticelli, mentionnĂ©s pour la premiĂšre fois en 1854 par Gustav Waagen, furent acquis pour le musĂ©e royal par Friedrich Lippman Ă  Londres en 1882. Deux ans plus tard, ils furent cataloguĂ©s dans l’inventaire comme « codex Hamilton 201 », avec le n° 164-1884. 

Le propriĂ©taire anglais Ă©tait, depuis 1819, William Alexander Louis Stephen Douglas, 12e duc d’Hamilton et 9e duc de Brandon. Sur la page intĂ©rieure de couverture figure une attestation de propriĂ©tĂ© signĂ©e par Giovanni Claudio Molini (1724-1812), datĂ©e du 27 avril 1803. Molini, issu d’une famille de libraires florentins, s’était installĂ© Ă  Paris. 

L’achat du codex Hamilton par l’Allemagne souleva une tempĂȘte de protestations en Angleterre. 

Les sept dessins du Vatican sont reliĂ©s dans le cod. Reg. lat. 1896, un recueil de mĂ©langes notĂ© comme ayant appartenu au bibliophile parisien Alexandre Petau, avec la date 1632. Le volume arrive Ă  Rome en 1658, avec la reine Christine de SuĂšde. Il passe ensuite au cardinal Pietro Ottoboni, qui devient le pape Alexandre VIII en 1689. C’est en 1887 que Josef Strzygowski met en rapport les dessins du Vatican avec ceux de Berlin et en publie le facsimile en supplĂ©ment de l’édition de Lippmann.
Vasari avait entendu parler de l’intĂ©rĂȘt passionnĂ© de Botticelli pour Dante ; mais il ne semble pas avoir connu ses illustrations sur parchemin. Il connaissait en revanche les gravures, attribuĂ©es Ă  Baccio Baldini, dans l’édition de Niccolo di Lorenzo, publiĂ©e Ă  Florence en 1481 avec un commentaire de Cristoforo Landino. 

La plus ancienne mention du cycle de Botticelli sur parchemin apparaĂźt dans la collection de vies d’artistes compilĂ©e vers 1540 par un Ă©crivain anonyme, qu’on suppose ĂȘtre l’Anonyme de Magliabechi. Selon cet auteur, le cycle Ă©tait destinĂ© Ă  Lorenzo di Pierfrancesco de’ Medici, l’un des commanditaires les plus importants de Botticelli.
On ne sait rien de plus sur la destination de ces dessins, ni sur les raisons de leur inachĂšvement. Ils gagnĂšrent probablement trĂšs tĂŽt la France, ce qui expliquerait le silence Ă  Florence Ă  leur sujet.