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L'église Saint-Georges (Sogn Gieri en romanche), qui date du haut Moyen Âge, fait partie des paroisses de Bonaduz et de Rhäzüns. Elle est entièrement décorée de fresques gothiques réalisées par les maîtres de Waltensburg et de Rhäzüns.
Les fresques de Waltensburg témoignent d'une culture courtoise, nourie par les épopées chevaleresques et le Minnesang (poésie lyrique médiévale de langue allemande).
La légende de saint Georges s'appuie sur une tradition populaire locale : saint Georges aurait accompli un travail missionnaire dans les Grisons au milieu du IVe siècle. C'est ici qu'il aurait franchi le Rhin à cheval pour échapper à ses persécuteurs païens. Une première église-halle carolingienne avec abside sur pilotis est mentionnée en 960. Les fresques les plus anciennes, dans le chœur et l'arc du chœur, ont été réalisées par le Maître de Waltensburg vers 1350, les plus récentes sur le mur du chœur ont été réalisées par un maître de Rhäzuns dans la 2e moitié du 14e siècle.
Fresques du chœur : Feuilles entrelacées entre quatre grands médaillons avec des anges évangélistes ; Le visage du Christ sur la pierre du sommet ; l'Annonciation dans les boucliers de la voûte en forme d'arbre (flanquée du renard et de la cigogne des Fables d'Ésope) ; Crucifixion et couronnement de Marie ; Adoration des Mages, rangée d'apôtres et couple bienfaiteur sous une frise avec les armoiries de Rhäzüns ; saint Oswald et saint Nicolas dans l'embrasure de la fenêtre ; Trois rangées d'images avec des scènes du miracle et de la passion de saint Georges ; en haut à droite, le roi Dadianus montre au saint la roue et le chaudron, instruments de torture ; à côté, miracle de saint Georges, qui fait pousser des branches dans la maison d'une pauvre veuve ; en dessous, l'enfant infirme de la veuve est présenté à saint Georges ; à gauche, capture de Saint-Georges ; en haut à gauche, la reine Alexandrie est pendue par les cheveux, fouettée puis décapitée après sa conversion au christianisme, tandis que saint Georges est plongé dans un chaudron de plomb bouillant alors qu'il prie pour elle ; dans la bande centrale, le magicien Anthanasios fait surgir un démon d'un bœuf éclaté ; saint Georges est plongé dans un chaudron de plomb bouillant alors qu'il prie pour elle ; dans le bandeau central, le magicien Anthanasios fait surgir un démon d'un bœuf éclaté ; dans le bandeau inférieur, le saint est torturé, pendu et décapité ; sous la légende de saint Georges, à gauche, se trouve une Vierge de miséricorde avec un bienfaiteur agenouillé et deux femmes sous les armoiries de Rhäzüns : Jean Baptiste à droite au-dessus du bloc d'autel en maçonnerie.
Fresques de la nef : représentation du combat contre le dragon sur le mur nord de la nef ; trois rangées d'images uniques de la seconde moitié du XIVe siècle, réalisées par le Maître de Rhäzüns, le long des murs longitudinaux et sur le mur ouest. Elles se distinguent de celles du Maître de Waltensburg par leur représentation spontanée d'une sorte de Bible des pauvres. Les scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament sont présentées en ordre dispersé et strictement séparées les unes des autres. Sur le mur nord : Saint-Nicolas avec les trois vierges en haut ; le Christ dit du dimanche, la messe de Grégoire, la légende locale de saint Georges sautant au-dessus du Rhin, l'archange Michel pesant les âmes, la mort et l'enterrement de la Vierge en bas.