7 notices sont référencées dans cette série.
Manuscrit de 31x20 cm réalisé probablement à Venise sur un parchemin de qualité moyenne.
L'Énéide a été copiée par Iacobus de Fabriano qui, en guise de sceau du codex (f. 149r), cache son nom dans un colophon sous forme d'énigme. Le texte est disposé sur une colonne et les larges marges accueillent un appareil de gloses dense, souvent interlinéaires. Chaque livre est introduit par une initiale historiée. Jusqu'à la page 20v, les annotations marginales partagent l'espace avec des illustrations en champ libre (sans cadre).
Des annotations identifient les personnages.
Les illustrations ont été réalisées par deux artistes différents, un premier enlumineur qui a réalisé les initiales historiées et les images des ff. 1r-2r et un second qui s'est occupé du reste des illustrations. Le premier artiste fait preuve d'une plus grande maîtrise technique et d'une plus grande capacité de composition, notamment dans la maîtrise des espaces. Le second enlumineur affiche quant à lui un style plus rapide, avec des formes très stylisées, et remplit les surfaces avec une palette picturale réduite et des tons opaques ; ses compositions sont marquées par le soulignement des formes : châteaux fortifiés avec leurs tours, armures des soldats et vêtements, comme on peut le voir au folio 11r, où Vénus et Cupidon sont vêtus de fourrure comme deux souverains du XIVe siècle. Il a parfois du mal à gérer l'espace libre des marges et est contraint de se superposer à l'écriture, phénomène particulièrement évident au f. 8r, où le copiste - ou celui qui l'a remplacé - a été contraint de repasser les mots qui avaient été rendus moins lisibles par la couleur de fond.
Tout comme le premier, le deuxième enlumineur n'achève pas son travail, qui s'interrompt définitivement avec les dessins du f. 36v. L'initiale du f. 58v n'est pas non plus terminée.