Bible de Jérusalem, p. 807-808
Le jour où les fils et les filles de Job étaient en train de manger et de boire chez leur frère aîné,
un messager vint dire à Job : Tes bœufs labouraient et les ânesses paissaient à côté d'eux
quand les Sabéens ont fondu sur eux et les ont enlevés, après avoir passé les serviteurs au fil de l'épée. Moi seul, j'en ai réchappé et suis venu pour te l'annoncer.
Il parlait encore quand un autre survint et dit : Le feu de Dieu est tombé du ciel; il a brûlé les brebis et les pâtres jusqu'à les consumer. Moi seul, j'en ai réchappé et suis venu te l'annoncer.
Il parlait encore quand un autre survint et dit : Les Chaldéens, divisés en trois bandes, ont fait un raid contre les chameaux et ils les ont enlevés, après avoir passé les serviteurs au fil de l'épée. Moi seul, j'en ai réchappé et suis venu te l'annoncer.
Il parlait encore quand un autre survint et dit : Tes fils et tes filles étaient en train de manger et de boire dans la maison de leur frère aîné.
Et voilà qu'un vent violent a soufflé d'au-delà du désert. Il a ébranlé les quatre coins de la maison et elle est tombée sur les jeunes gens, qui ont péri. Moi seul, j'en ai réchappé et suis venu te l'annoncer.
Alors Job se leva, déchira son vêtement et se rasa la tête. Puis, tombant sur le sol, il se prosterna
et dit : Nu, je suis sorti du sein maternel, nu, j'y retournerai. Yahvé a donné, Yahvé a repris : que le nom de Yahvé soit béni!
En tout cela, Job ne pécha point et il n'imputa rien d'indigne à Dieu.