Voir sur Bnf data la notice consacrée à Manuel Tibério Pedegache Brandaô Ivo.
Un des témoins les plus exacts et les plus fidèles du tremblement de terre de Lisbonne fut, sans doute, le correspondant du Journal étranger à Lisbonne qui signe « Pedegache » la lettre, en français, adressée le 11 novembre 1755 à M. de Courcelle, « un des associés au privilège de ce journal ». Il s’agit de Miguel Tibério Pedegache Brandão Ivo (1730 ?-1794), fils de Pierre Baptiste Pedegache, négociant originaire de Bayonne établi au Portugal et de Doroteia Maria Rosa Brandão Ivo, fille du capitaine du régiment d’artillerie de la place de Lagos . Membre de l’académie littéraire A Arcádia Lusitana sous le pseudonyme de bergerie Almeno Tagidio, il prit une part active au renouveau des lettres et de la poésie portugaises. Il écrivit, entre autres, une biographie de son confrère arcadien, le poète portugais Domingos dos Reis Quita qui l’admirait fort et en collaboration avec lequel il avait composé une tragédie, Megara. Pedegache est aussi l’auteur, avec un certain Paris, de la collection de dessins qui fut gravée, en 1757, par Jacques-Philippe Le Bas (1707-1783), « premier graveur du Cabinet du Roy » et publiée sous le titre Receuil (sic) des plus belles ruines de Lisbonne causées par le tremblement et par le feu du premier novembre 1755. Une lettre au rédacteur de L’Année littéraire, en février 1758, rapporte que « Immédiatement après le désastre de la fragile Capitale du Portugal, deux artistes qui y résidaient, Mrs Paris et Pedegache, dessinèrent les six principales vues des monumens qui y sont restés les plus entiers. Ils viennent par le ministère de la Gravure de transmettre à la postérité une partie des précieux débris de cette grande ville . » Doué de talents littéraires certains, Miguel Tibério s’intéressait également aux sciences. Il avait observé l’éclipse de soleil du 26 octobre 1753. (Jean-Paul Poirier, Le Tremblement de terre de Lisbonne, Odile Jacob, 2005, chap. 1)
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