Finette Cendron (Cabinet des fées T4, 1717)
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Analyse
Vers la fin du conte, Finette passe devant ses sœurs sur le cheval de sa marraine, vêtue d’une magnifique robe de bal.
« Le cheval d’Espagne allait légèrement, ses sonnettes faisaient din, din, din. Fleur-d’Amour et Belle-de-Nuit les ayant entendues, se retournèrent et la virent venir ; mais dans ce moment quelle fut leur surprise ? Elles la reconnurent pour être Finette Cendron. Elles étaient fort crottées, leurs beaux habits étaient couverts de boue : “Ma sœur, s’écria Fleur-d’Amour, en parlant à Belle-de-Nuit, je vous proteste que voici Finette Cendron” ; l’autre s’écria tout de même, et Finette passant près d’elles, son cheval les éclaboussa, et leur fit un masque de crotte : elle se prit à rire, et leur dit : “Altesses, Cendrillon vous méprise autant que vous le méritez” ; puis passant comme un trait, la voilà partie. Belle-de-Nuit et Fleur-d’Amour s’entre-regardèrent. “Est-ce que nous rêvons ? disaient-elles ; qui est-ce qui peut avoir fourni des habits et un cheval à Finette ? Quelle merveille le bonheur lui en veut, elle va chausser la mule, et nous n’aurons que la peine d’un voyage inutile.” »
1. Cette gravure, non signée, imite celle des Nouveaux Contes des Fées, Amsterdam, E. Roger, 1708, qui est signée J. L. pour Jean Lamsvelt.
Informations techniques
Notice #010049