Finette Cendron (Nouveaux Contes des FĂ©es, 1708)
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Analyse
Vers la fin du conte, Finette passe devant ses sĆurs sur le cheval de sa marraine, vĂȘtue dâune magnifique robe de bal.
« Le cheval dâEspagne allait lĂ©gĂšrement, ses sonnettes faisaient din, din, din. Fleur-dâAmour et Belle-de-Nuit les ayant entendues, se retournĂšrent et la virent venir ; mais dans ce moment quelle fut leur surprise ? Elles la reconnurent pour ĂȘtre Finette Cendron. Elles Ă©taient fort crottĂ©es, leurs beaux habits Ă©taient couverts de boue : âMa sĆur, sâĂ©cria Fleur-dâAmour, en parlant Ă Belle-de-Nuit, je vous proteste que voici Finette Cendronâ ; lâautre sâĂ©cria tout de mĂȘme, et Finette passant prĂšs dâelles, son cheval les Ă©claboussa, et leur fit un masque de crotte : elle se prit Ă rire, et leur dit : « Altesses, Cendrillon vous mĂ©prise autant que vous le mĂ©ritez » ; puis passant comme un trait, la voilĂ partie. Belle-de-Nuit et Fleur-dâAmour sâentre-regardĂšrent. « Est-ce que nous rĂȘvons ? disaient-elles ; qui est-ce qui peut avoir fourni des habits et un cheval Ă Finette ? Quelle merveille le bonheur lui en veut, elle va chausser la mule, et nous nâaurons que la peine dâun voyage inutile. »
1. Signé en bas au centre « J. L. ».
Informations techniques
Notice #009986