Aux pieds de Biondetta (Le diable amoureux, 1772) - Moreau > Marillier
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Analyse
« Je lui baisais la main avec transport, & redoublois mes sermens ; elle m’opposoit ses craintes. Dans le feu de la conversation, nos têtes se panchent, nos lévres se rencontrent…… Dans le moment, je me sens saisir par la basque de mon habit, & secoué d’une étrange force…..
   C’éroit mon chien ; un jeune Danois dont on m’avoit fait présent. Tous les jours, je le faisois jouer avec mon mouchoir. Comme il s’étoit échappé de la maison la veille, je l’avois fait attacher pour prévenir une seconde évasion. Il venoit de rompre son attache ; conduit par l’ordorat, il m’avoit trouvé, & me tiroit par mon manteau pour me montrer sa joie & me solliciter au badinage ; j’eus beau le chasser de la main, de la voix, il ne fut pas possible de l’écarter : il couroit, revenoit sur moi en aboyant ; enfin, vaincu par son importunité, je le saisis par son collier & le reconduisis à la maison. » (p. 102-3)
2. Face p. 102.
Informations techniques
Notice #012507