Galathée rend à Meril le sac de lettres (L’Astrée, 1733, II, 3) - Gravelot
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Analyse
« Si Galathée avoit sçeu un peu des affaires de Celadon, par les lettres d’Astrée, elle en apprit tant par le rapport de Meril, que pour son repos, il eust esté bon qu’elle en eust esté plus ignorante. Toutesfois en se flattant elle se figuroit que le mépris d’Astrée pourroit luy ouvrir plus aisément le chemin a ce qu’elle desiroit. Escoliere d’Amour ! qui ne sçavoit pas qu’Amour ne meurt jamais en un cœur genereux, que la racine n’en soit entierement arrachee. En ceste esperance elle escrivit un billet qu’elle plia sans le cacheter, et le mit entre ceux d’Astrée. Puis donnant le sac à Meril : — Tien, luy dit-elle, Meril, rends ce sac à Celadon, et luy dy que je voudrois luy pouvoir rendre aussi bien tout le contentement qui luy deffaut. Que s’il se porte bien, et qu’il me vueille voir, dy luy que je me trouve mal ce matin. Elle disoit cela, afin qu’il eust loisir de visiter ses papiers, et de lire celuy qu’elle luy escrivoit. Meril s’en alla. »
1. Signé sous la gravure à gauche « Gravelot inv. », à droite « Guélard Sculp. »
Au-dessus de l’image à gauche « II. Part. 87. »
2. Avant la p. 87.
Informations techniques
Notice #012622