Punition des voleurs (More, Utopie, 1715)
Notice précédente Notice n°4 sur 17 Notice suivante
Analyse
Au premier plan à gauche deux hommes sont étendus à terre. A droite un homme s’approche d’eux en faisant claquer son fouet.
« Ceux, donc, qui sont convaincus de Larcin chez cette Nation là , on les oblige à restituër au Proprietaire, & non pas au Prince, comme il se pratique ordinairement ailleurs : les Polylerites alleguent pour raison que celui, à qui on a derobé une Chose, conserve autant de droit sur elle que le Voleur qui la possede. Si la Chose volée est perduë : alors, on vend le bien des Voleurs pour en dedommager le Proprietaire ; & quand il a reçu la valeur de sa perte, on laisse tout le reste du bien au femmes & aux enfans des coupables. Pour eux on les condamne à travailler : mais, à moins que le vol ne soit enorme, on ne les met ni en prison, ni aux fers : sans chaine, sans attache, ils sont occupez aux Ouvrages Publics. Quand ils refusent de travailler, ou quand ils travaillent lâchement, on ne les lie guere ; on les bat pour les exciter. Ceux qui font bien leur devoir ne sont mal traitez ni de parole, ni d’effet. Le soir après qu’on les a fait passer en revuë, en les apellant tous nom par nom, on les enferme dans des Chambres où ils passent la nuit. »
Informations techniques
Notice #012723