Les Amours de la jument (Denis Diderot, Les Bijoux indiscrets, 1748, fig. 5)
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Analyse
La scĂšne se dĂ©roule dans lâĂ©curie. Au premier plan, assis de trois quarts Ă un petit bureau, Mangogul, reconnaissable Ă son absence de perruque (comparer avec la fig3), dĂ©signe de son index la jument dont il a dĂ©cidĂ© de faire parler le bijou, Ă moins quâil nâintime lâordre Ă son secrĂ©taire de transcrire les hennissements du bijou. Au centre, la jument est reprĂ©sentĂ©e comme une parodie de dame de la cour Ă sa toilette. Une servante lui prĂ©sente un miroir tandis quâune autre ajuste sur sa tĂȘte une aigrette. A gauche, une troisiĂšme dĂ©crotte lâun de ses sabots arriĂšre (la coiffe quâelle porte Ă la tĂȘte la dĂ©signe comme une femme), tandis quâun courtisan se baisse pour saluer le sultan et la jument : il sâagit du « Provençal », le second secrĂ©taire de Mangogul. Ce groupe, constituĂ© par la jument, les trois servantes et le Provençal, constitue lâespace restreint de la scĂšne. La servante Ă genoux, placĂ©e de dos en bas Ă gauche sur la gravure, est disposĂ©e symĂ©triquement Ă la jument, qui elle est de face. La jument
1.T. 1. Pag. 333 (en haut Ă droite)
3. Le graveur parodie le motif iconographique de la femme Ă le toilette. On retrouve le mĂȘme type dâarchitecture, avec perspective dĂ©calĂ©e, dans lâillustration de La Petite jument et, hors des Bijoux, dans La Mort de Germanicus de Poussin.
Informations techniques
Notice #001286