La mort de Germanicus - Poussin
The William Hood Dunwoody fund
Analyse
Selon les conventions de la peinture d’histoire classique, le tableau est censé mettre en scène le discours de Germanicus tel que l’imagine Tacite au livre II des Annales. Mais il semble que le discours soit ici terminé. Poussin a choisi le moment où Germanicus vient d’expirer, empoisonné par Pison et Plancine. Il peint les réactions diverses de l’assistance après l’événement. Au premier plan à droite, Agrippine, son épouse, est entourée de ses enfants et se voile le visage en signe de désespoir, selon un geste dont la tradition iconographique remonte à l’Agamemnon de Timante, se voilant la face devant le sacrifice d’Iphigénie sa fille. A gauche, les soldats de Germanicus sont partagés entre la tristesse à gauche et la révolte à droite : au centre, l’un d’eux lève le bras droit, attestant les dieux que son général sera vengé.
2. Commandé en octobre 1626 par le cardinal Francesco Barberini, neveu du pape Urbain VIII, le tableau a été livré par Poussin en janvier 1628.
Les couleurs du tableau sont très abîmées, le cliché d'origine est très jaune.
3. On a lié la notice avec quelques autres exemples d’usage d’une perspective d’architecture intérieure décalée par rapport à l’espace restreint de la scène. Il existe une trentaine de copies de ce tableau. La plus ancienne gravure est celle de Guillaume Chasteau.
Informations techniques
Notice #000963