Thérèse derrière le rideau du lit de Mme C… (Thérèse philosophe, Londres, 1782)
Notice précédente Notice n°14 sur 40 Notice suivante
Analyse
« Vers les cinq heures du matin, je vis Madame C… gagner le bosquet où Monsieur T… l’attendoit déjà ; suivant ce que j’avois oui la veille, elle devoit bientôt rentrer dans sa chambre à coucher où étoit le lit de repos dont elle avoit parlé. Je n’hésitai pas de m’y couler & de me cacher dans la ruelle de son lit, où je ’assis sur le plancher, le dos appuyé contre le mur à côté du chevet ; j’avois le rideau du lit devant moi, que je pouvois entr’ouvrir au besoin pour avoir le spectacle du petit lit qui étoit dans le coin opposé de la chambre, où l’on ne pouvoit pas dire un mot sans que je l’entendisse.
Ainsi postée, l’impatience commençoit à me faire appréhender d’avoir manqué mon coup, lorsque mes deux Acteurs rentrerent. Baise-moi comme il faut, mon cher ami, disoit Madame C… en se laissant tomber sur son lit de repos. La lecture de ton vilain Portier des Chartreux m’a mise toute en feu ; ses portraits m’ont frappée ; ils ont un air de vérité qui charme : s’il étoit moins ordurier, ce seroit un livre inimitable dans son genre. »
Informations techniques
Notice #013087