Aller au contenu principal
×
Recherche infructueuse

Le cabinet de glaces du courtisan (Thérèse philosophe, Londres, 1782)

Notice précédente Notice n°31 sur 40 Notice suivante

Date :
Entre 1782 et 1783
Nature de l'image :
Gravure sur cuivre
Sujet de l'image :
Lieu de conservation :
1124709 Rem.IV 1353-2

Analyse

« Un quatrieme (c’étoit un voluptueux Courtisan, usé de débauches) me fit venir chez lui avec une de mes compagnes. Nous le trouvâmes dans un cabinet environné de glaces de toutes part, disposées de maniere que toutes faisoient face à un lit de repos de velours cramoisi, qui étoit placé dans le milieu. Vous êtes des Dames charmantes, adorables, nous dit affectueusement le Courtisan : cependant vous ne trouverez pas mauvais que je n’aie pas l’honneur de vous… ce sera, si vous le trouvez bon, un de mes valets-de-chambre, garçon beau & bien fait, qui aura celui de vous amuser. Que voulez-vous, mes belles Princesses, ajouta-t-il ; il faut savoit aimer ses amis avec leurs défauts ; & j’ai celui de ne goûter de plaisir, que par l’idée que je me forme de ceux que je vois prendre aux autres. D’ailleurs, chacun se mêle de… Eh ! ne seroit-il pas pitoyable que gens comme moi fussions les singes d’un gros vilain Paysan. Après ce discours préliminaire, prononcé d’un ton mielleux, il fit entrer son valet-de-chambre, qui parut en petite veste courte de satin couleur de chair, en habit de combat. Ma camarade fut couchée sur le lit de repos, bien & duement troussée par le valet-de-chambre, qui m’aida ensuite à me déshabiller nue de la ceinture en haut. Tout étoit compassé, et se faisoit en mesure. Le Maître dans un fauteuil examinoit, & tenoit son instrument mollet à la main. Le Valet-de-Chambre au contraire, qui avoit descendu ses culottes jusques sur ses genoux & tourné le bas de sa chemise autour de ses reins, en laissoit voir un des plus brillans. Il n’attendoit, pour agir, que les ordres de son Maître, qui lui annonça qu’il pouvoit commencer. Aussitôt le fortuné Valét-de-Chambre grimpe sur ma Camarade, l’enfile & reste immobile. Les fesses de celui-ci étoient découvertes. Prenez la peine, Mademoiselle, me dit notre Courtisan, de vous placer à l’autre côté du lit, & de chatouiller cette ample paire de C…… qui pendent entre les cuisses de mon homme, qui est, comme vous voyez un fort honnête Lorrain. Cela étant exécuté de ma part, nue, comme je vous l’ai dit, de la ceinture en haut, l’Ordonnateur de la fête dit à son Valet-de-Chambre qu’il pouvoit aller son train. Celui-ci pousse sur le champ, & repousse avec une mobilité de fesses admirable : ma main suit leurs mouvemens & ne quitte point les deux énormes verrues. »

Sources textuelles :
[Boyer d’Argens,] Thérèse philosophe (1748?)

Informations techniques

Notice #013116

Image HD

Identifiant historique :
B2435
Traitement de l'image :
Image web
Localisation de la reproduction :
Bibliothèque numérique de Bavière, Munich (Münchener DigitalisierungsZentrum, https://www.digitale-sammlungen.de)