Sbrigani & Juliette supplicient leur complice Aglaé (Juliette, IV, fig. 31)
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Analyse
Juliette, qui voyage en Italie, ouvre un bordel. C'est l'occasion de rencontrer Mme de Donis. Libertine, celle-ci désire tuer sa mère et sa fille Aglaé. L'aventure se déroule dans une campagne isolée que Mme de Donis avait choisie en secret. Juliette la trahit en révélant son projet à sa fille, qu'elle a corrompue. Elle persuade Aglaé de participer, tout en jouissant, au meurtre de sa mère et de sa grand-mère. Puis, après avoir bien profité d'Aglaé avec Sbrigani, son époux et son homme à tout faire, sur sa suggestion elle décide, pour réunir la famille, de mettre à mort la jeune fille, qui est emmenée et étendue « sur une étroite banquette » (Sade, Œuvres III, Pléiade, p. 766), attachée par des « courroies » (ibid.), la tête « fortement élevée par un collier de fer » (ibid.).
C’est le moment représenté sur la gravure. La tête élevée d’Aglaé permet à Juliette de la baiser tout en observant son supplice, car Aglaé est fouettée par deux valets qui lacèrent ses fesses. Les entailles sont visibles sur la gravure. Juliette pollue en même temps les sexes des valets, tout en étant prise par Sbrigani, qui est lui-même fustigé par une vieille.
Le supplice se déroule, comme presque toujours, dans une salle dont la clôture est marquée deux fois, par la porte close à gauche, par la haute armoire également close à droite. Au-dessus de la porte, un buste de femme semble observer la scène en souriant.
1. Au-dessus de la gravure à gauche « T. VIII. », à droite « P. 98. »
Informations techniques
Notice #014573