Charles, Bonneau, La Trimouille, Jeanne et Dunois pris de folie au château d'Hermaphrodix (Voltaire, La Pucelle d’Orléans, ch. 17, 1762)
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Analyse
Se poursuivant l'un l'autre on reconnaître de gauche à droite Charles qui vient de prendre Bonneau pour Agnès, Bonneau, la Trimouille frappant Bonneau qu'il croit avoir vu dans les bras de Dorothée, Jeanne frappant La Trimouille parce qu'il s'en prend au confesseur du roi, Dunois frappant Jeanne qui s'attaque à La Trimouille…
Il se relève, il marche, il court, il fuit ;
Tout haletant le bon Bonneau le suit.
Mais La Trimouille à l’instant s’imagine
Que sa beauté, sa maîtresse divine,
Sa Dorothée était entre les bras
Du Tourangeau qui fuyait à grands pas.
Il court après, il le presse, il lui crie :
“Rends-moi mon cœur, bourreau, rends-moi ma vie,
Attends, arrête.” En prononçant ces mots,
D’un large sabre il frappe son gros dos.
Bonneau aperçoit alors, à une fenêtre de son château, Hermaphrodix assistant aux combats :
Il aperçoit à certaine fenêtre
De ce logis le redoutable maître,
Hermaphrodix, qui contemplait gaiement
Des bons Francais le barbare tourment,
Et se tenait les deux côtés de rire.
2. Argument du chant XVII : Comment Charles VII, Agnès, Jeanne, Dunois, La Trimouille, etc., devinrent tous fous ; et comment ils revinrent à leur bon sens par les exorcismes du R. P. Bonifoux, confesseur ordinaire du roi.
Informations techniques
Notice #016064