Le beau valet est blessé (Lancelot du lac, Ms Fr118) - M. des cleres femmes
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Analyse
Histoire du beau valet, ou du blanc chevalier.
« Le Beau valet n’hésite pas à suivre l’inconnu. Ils arrivent devant le lac à l’entrée de la nuit, et ne tardent pas à entendre le pas des deux chevaliers. “Les voici, dit l’inconnu, hâtez-vous de prendre épée et glaive, et de vous couvrir d’écu.” Le Beau valet lace son heaume, et saisit un épieu de la main de ses écuyers. Il n’avait pas d’épée, dans son impatience il oublia même de prendre un écu. Le défi fut jeté aux deux gardiens de la demoiselle. Du premier choc, un d’eux atteignit le Beau valet en plein haubert ; celui-ci, tout rudement ébranlé qu’il fût, vise et frappe assez vigoureusement de l’épieu pour abattre son adversaire. Mais le fer resta dans les mailles du haubert : alors l’inconnu qui lui servait de second se rapproche et lui offre son propre glaive. “Je le prendrai à une condition, c’est que vous me laisserez le soin de les combattre tous deux.”
— Il n’est pas nécessaire, dit alors le chevalier désarçonné : voici mon épée, bel ami, prenez-la, nous n’entendons pas continuer.—Vous nous laissez donc la belle demoiselle?—Assurément. Vous êtes blessé, le repos vous est nécessaire ; une nouvelle lutte pourrait mettre en danger votre vie, et vous avez si grand cœur qu’il y aurait dommage à votre mort. »
1. Pas de rubrique.
prenez v[ot]re escu et v[ot]re lance et caingues v[ot]re espee mais le varlet ne dit nul mot. mais il prent son escu et sa lance et sa dieceur les .ii. ch[eua]l[ie]rs aux deux.
Et lun des cheualiers feri le varlet en lespaule si que il li faussa le haubert et li mist le fer de la lance bien demi pié parmy lespaule Et le varlet feri lui si durement quil le porta a terre par dessus la croupe du cheual. Lors descendi le varlet et le cheualier resailli sus et les autres .ii. chlrs se combatoient mout durement.
Informations techniques
Notice #016220