La douloureuse garde (Lancelot du lac, Ms Fr118) - M. des cleres femmes
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Analyse
« À quelques jours de là, le Blanc chevalier voit venir à lui une demoiselle éplorée. “Dieu vous sauve, demoiselle ! lui dit-il ; qui peut vous affliger ainsi ? — Ah ! sire, la mort de mon ami, un des plus beaux chevaliers du monde. Il a été tué à la porte d’un château dont il voulait abattre les mauvaises coutumes. Maudite l’âme de celui qui les établit ! — Ne pourrait-on, demoiselle, tenter de les abolir ? — Oui, si l’on venait à triompher de toutes les épreuves ; mais pour cela il faudrait mieux valoir que tous ceux qui l’ont jusqu’à présent essayé. — Et quelles sont donc ces épreuves ? — Si vous tenez à le savoir, prenez ce chemin, il conduit au château.”
La demoiselle s’éloigna en continuant son deuil, et le Blanc chevalier arriva devant le château. Il était bâti sur une roche naturelle, plus longue et plus large que la portée d’une excellente arbalète. La rivière d’Hombre coulait d’un côté de la roche ; de l’autre, un courant était formé de la réunion de plus de quarante sources très-rapprochées. Le château avait nom la Douloureuse garde, en raison du mauvais accueil qu’y recevaient tous ceux qu’on y retenait.
Il était construit entre deux murailles, et chacune de ses portes était défendue par dix chevaliers. Avant d’y pénétrer, il fallait les combattre l’un après l’autre. Quand le premier était las, il en appelait un second; celui-ci un troisième, et ainsi des autres. »
1. Rubrique au-dessus de l’image : « la douloureuse garde ».
« Le cheualier au blanc escu… »
Informations techniques
Notice #016221