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Recherche infructueuse

Marie Antoinette en robe de cour à panier en satin blanc - Elisabeth Vigée-Lebrun

Date :
1778
Nature de l'image :
Peinture sur toile
Dimensions (HxL cm) :
273x193,5 cm
Sujet de l'image :
Lieu de conservation :
Gemäldegalerie, 2772
Œuvre signée
Œuvre datée

Analyse

Depuis l’accession au trône de Louis XVI et de Marie-Antoinette en 1774, l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche presse sa fille de lui envoyer un « beau portrait en grand », c’est-à-dire un portrait d’apparat en pied, « pour une salle où toute la famille est en grand ». En novembre 1774, Marie-Antoinette ne lui a toujours pas donné satisfaction. Les images livrées par Duplessis, Drouais ou Gautier-Dagoty reçoivent un accueil sévère : « C’est bien à moi de me désoler de n’avoir pu encore trouver un peintre qui attrape ma ressemblance », écrit-elle à sa mère, « les peintres me tuent et me désespèrent » ! 
Il faut attendre 1778 pour que Marie-Antoinette trouve enfin le peintre qui réalisera le portrait qu’elle attend depuis si longtemps. Il s’agit d’Élisabeth-Louise Vigée-Le Brun, fille du portraitiste Louis Vigée et épouse du célèbre marchand de tableau Jean-Baptiste-Pierre Le Brun. Contemporaine exacte de la reine, les séances de pose deviennent bientôt des moments privilégiés entre ces deux nouvelles amies de cœur. 
Vêtue d’une spectaculaire robe de cour à panier en satin blanc, Marie-Antoinette apparaît dans un décor palatial ; à ses côtés, sur une table recouverte de velours cramoisi, est disposée la couronne de France. Si ce portrait livré en 1779 conserve la tradition formelle du grand portrait de cour, le peintre renouvelle ici le genre en lui ôtant sa pesanteur et son hiératisme. Ainsi, la lourde traîne fleurdelysée de la Reine est ici traitée comme une gaze légère se devinant à peine à l’arrière de la robe. De son pinceau moelleux, et par l’usage de ce blanc lumineux, Élisabeth-Louise Vigée-Le Brun révèle surtout la noblesse, la jeunesse, la grâce et l’éclat du teint de cette jeune souveraine de vingt-deux ans. 
Le tableau est bientôt envoyé à Vienne où il est toujours conservé : « Votre grand portrait fait mes délices ! » écrit l’impératrice à sa fille le 1er avril 1779. En France, c’est la gloire immédiate pour le peintre : de nombreuses répliques autographes et des copies sont commandées afin de faire circuler l’image royale aux confins du pays. 
(Commentaire d'Hélène Delalex pour la copie de Versailles)

Annotations :

1. Signé et daté « Peint par M^de le Brun âgée de 22 ans, en 1780 ».

2. Peint en 1778, le tableau parvient à Vienne en février 1779.

Informations techniques

Notice #019535

Image HD

Traitement de l'image :
Image web
Localisation de la reproduction :
Collections en ligne du Kunsthistorisches Museum, Vienne (http://www.khm.at)