Ô mort je serai ta mort, je serai ta morsure, Enfer (Christiade, frontispice) - Eisen

Dans l'« Explication des planches du premier volume » on lit :

FRONTISPICE. Le Christ vainqueur. 
Le sujet général de l'Ouvrage est ici représenté. C'est J. C. qui revient à son Pere, auquel il rend compte de sa Mission, en lui faisant voir les fruits de la victoire qu'il a remportée sur les Enfers ; sa Croix par laquelle il a vaincu est le trophée, & Satan, le Péché et la Mort, y sont enchaînés en Esclaves. Les foudres qui partent de ce signe de salut, tombent sans intervalle sur ces Monstres. Satan qui se débat, voit son sceptre brisé dans ses mains, & sa couronne qui lui tombe de la tête, marque qu'il a perdu l'empire de ce monde, par le renversement de l'Idolâtrie & de ses Temples. La Mort enchaînée comme Satan son Pere, levé son dard contre La Croix, mais il est brisé d'un coup de foudre ; son dard brisé, signifie qu'elle n'a plus de pouvoir sur les Ames, conformément à ce que dit l'Apôtre : « Mort, où est ta victoire ? Mort, où est ton aiguillon ? » Mais elle conserve encore sa couronne sur la tête, pour marquer qu'elle n'a pas perdu son empire sur les Corps, & qu tous les hommes sont encore ses sujets. Le Péché, fils aîné de Satan, est représenté enchaîné sous la forme de l'Hydre à sept têtes. Sa fureur s manifeste par autant de bouches dont il vomit le feu & la flamme, de l'une desquelles il mord La Croix de fureur & de rage ; tandis que les foudres qui pleuvent sur ce monstre, lui abattant quelques têtes. On voit dans le lointain les feux des Enfers, où ces trois Monstres doivent être précipités.