Grand escalier qui conduit Ă un ancien portique - Hubert Robert
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Analyse
Description de Diderot dans le Salon de 1767 :
« Sur le fond et dans le lointain, Ă droite, une pyramide, puis lâescalier. Au cĂŽtĂ© droit de lâescalier, Ă sa partie supĂ©rieure, un obĂ©lisque ; au bas, sur le devant, deux hommes poussant un tronçon de colonne que quatre chevaux nâĂ©branleraient pas. AbsurditĂ© palpable. Sur les degrĂ©s, une figure dâhomme qui monte ; vers le milieu, une figure de femme qui descend ; au haut un petit groupe dâhommes et de femmes qui conversent. A gauche, une grande fabrique, une colonnade, un pĂ©ristyle dont la façade sâenfonce dans le tableau. Les degrĂ©s de lâescalier aboutissent Ă cette façade. La partie infĂ©rieure de cette fabrique est en niches. Ces niches sont remplies de statues. Des groupes de figures quâon a peine Ă discerner, sont rĂ©pandus dans les entrecolonnements de la partie supĂ©rieure. On y entrevoit un homme enveloppĂ© de son manteau, assis, et les jambes pendantes en dehors. DerriĂšre lui, debout, quelques autres personnages. Au bas dâune petite façade, en retour de cette colonnade, lâartiste a rĂ©pandu Ă terre un passager qui se repose parmi des fragments de colonnes.
Câest bien un morceau de Robert, et ce nâest pas un des moins bons. Je nâajouterai rien de plus, car il faudrait revenir sur les mĂȘmes Ă©loges qui vous fatigueraient autant Ă lire que moi Ă les Ă©crire. Souvenez-vous seulement que toutes ces figures, tous ces groupes insignifiants prouvent Ă©videmment que la poĂ©tique des ruines est encore Ă faire. »
2. Jusqu'à la fin de la Seconde guerre mondiale, collection du musée de Munich, sous le titre Temple romain en ruines.
Aujourd'hui, collection particuliĂšre en Angleterre.
Informations techniques
Notice #019754