Scolastique châtiée pour s'être baignée (La Religieuse en chemise, 1746, 2e entretien)
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Analyse
L'abbesse, quand il fait chaud, se fait préparer un bain aromatique le soir, il infuse la nuit, elle le prend frais le matin. Sœur Scolastique profite en cachette de ce bain. Le soir, en chemise, elle quitte sa cellule, prend le bain et repart ni vu ni connu. Mais elle est surprise par une vieille religieuse, qui cependant ne la reconnaît pas. L'abbesse imagine tout un stratagème pour déceler la coupable. Les religieuses devront chacune à son tour s'approcher d'un calice posé sur une table et le toucher, puis elles se retireront dans une chambre sans éclairage. La table, prétend l'abbesse, s'effondrera quand la coupable touchera le calice. Quand vient son tour, Scolastique n'ose toucher le calice, que l'abbesse avait enduit d'huile et de suie. L'abbesse examine ensuite les mains des religieuses, seules celles de Scolastique sont propres.
Scolastique est alors punie de flagellation, c'est la scène qui est illustrée ici. Mais cette scène n'est que suggérée dans le texte : « & même j'ai ouï dire que la premiere discipline qu'elle lui ordonna dura près d'un quart d'heure, jugé de là en quel état pouvoient être les fesses de cette belle enfant ? » … c'est tout. Le goût a changé : le texte de 1683 s'étend à plaisir sur la rouerie de l'abbesse et ne fait que suggérer le plaisir du châtiment ; la gravure de 1746 en fait une scène, la scène récurrente du roman, de la religieuse… en chemise !
Informations techniques
Notice #020094